La tortue de Hermann
Cette tortue est terrestre, et est une espèce protégée. Elle appartient au groupe Chélonien. Elle est ectotherme, c’est-à-dire qu’elle ne régule pas sa température comme les oiseaux ou les mammifères.
La maturité sexuelle de la tortue des Maures est tardive (vers l’âge de 12 ans). La femelle dispose d’un organe (spermathèque) conservant pendant plusieurs années des spermatozoïdes de ses accouplements précédents. Ses œufs peuvent ainsi être fécondés alors même qu’elle n’a pas rencontré de mâles depuis plusieurs années.
La durée d’incubation des œufs est en moyenne de 97 jours et les éclosions sont liées aux premières pluies de fin d’été. Elles ont généralement lieu pendant la première quinzaine du mois de septembre.
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La mortalité de l’espèce est importante au stade de l’œuf et juvénile car la prédation s’exerce essentiellement sur les pontes et les jeunes tortues, même si des adultes peuvent en être victime. Les sub-adultes et adultes sont caractérisés par une forte survie annuelle et, en conditions normales, bénéficient d’une longévité exceptionnelle (jusqu’à 60 ans en milieu naturel). L’embryon (être en développement) est connecté à un stock de nourriture que l’on appelle vitellus (ou « jaune »), qui lui permet de s’approvisionner seul. L’embryon est protégé dans un sac, appelé amnios, qui sert en quelque sorte d’amortisseur. Autour de l’amnios, une autre réserve de protéine forme ce que l’on appelle l’albumen (ou « blanc »). Cette partie sert de deuxième réserve et surtout de couche de protection contre les bactéries. Enfin le tout est entouré d’une coquille solide qui protège l’œuf contre certains prédateurs.L’évolution des habitats depuis plus d’un demi-siècle a engendré une forte reprise de la forêt ayant pour conséquence une concentration des pontes sur de petites superficies. Le phénomène naturel de prédation sur les pontes s’est donc amplifié, l’action des prédateurs comme la fouine, le renard ou le blaireau habitués à cette consommation a pris de l’ampleur localement. L’augmentation spectaculaire des populations de sangliers depuis une 30aine d’années a accru la prédation sur les œufs et les jeunes
Photographies extraites du site http://www.tortue-hermann.eu